Média et presse

Article sur les cures
D-TOX

Article rédigé par Thomas Leblanc et publié le 25 février 2011 dans La Presse

Au début de la vingtaine, Émilia Sirois était une cadre dont la carrière progressait à la vitesse grand V dans le milieu des télécommunications. Si son talent pour la vente l’a menée à diriger une importante équipe de représentants, son rythme de vie stressant lui a aussi causé quelques ennuis de santé.

C’est lors d’un voyage en Amazonie, où elle a vécu dans la jungle avec des autochtones, qu’elle a remis en question son quotidien effréné et sa façon de s’alimenter. Aujourd’hui âgée de 28 ans, elle est devenue naturopathe et anime un atelier de quatre semaines consacré à la détoxification du corps et des organes par l’alimentation vivante. La formation en groupe de 10 se déroule dans les locaux du Mile End de l’entreprise Crudessence.  L’alimentation vivante est au coeur de la mission de cette société qui exploite deux restaurants, un bar à jus et un service de traiteur. Fondée il y a quatre ans, la petite entreprise commercialise aussi une marque de thé kombucha et offre des cours de cuisine santé.  L’alimentation vivante fait la promotion de produits végétaux, biologiques, équitables et le plus souvent possibles locaux. Les aliments sont aussi servis crus ou déshydratés, car la cuisson diminuerait la quantité d’enzymes facilitant la digestion. Les pâtés végétaliens, les laits de noix, les germinaisons et les smoothies sont à la base de ce régime de plus en plus populaire.

Mathieu Gallant, cofondateur de Crudessence, souligne que l’atelier La cuisine vivante a été présenté plus de 300 fois aux quatre coins du Québec. La popularité inattendue du cours l’a mené à lancer plus d’une quinzaine de formations, dont le programme de détoxification animé par Émilia. Un soir par semaine, durant un mois, elle rencontre les participants et les conseille sur les meilleurs changements à apporter à leur alimentation pour détoxifier leur corps, en fonction de leurs habitudes et de leur style de vie.

Comme plusieurs spécialistes de la santé, les promoteurs de l’alimentation vivante croient que plusieurs maladies chroniques (p. ex.: cancers, diabète) sont liées au contenu de notre assiette. La présence de toxines augmenterait le taux d’acidité du corps, ce qui l’affaiblirait à long terme; les produits transformés et les médicaments vendus par les industries agroalimentaires et pharmaceutiques en seraient les grands responsables. Parmi ces agents acidifiants consommés en trop grande quantité, on trouve le sucre, les céréales raffinées, les gras saturés, l’alcool et le café. Le stress participerait aussi au processus. «Le niveau de toxicité du corps est très élevé», souligne M. Gallant.

Si les toxines encombrent les poumons, les reins, le colon et la peau, il apparaîtrait donc nécessaire de nettoyer les organes. «C’est l’équivalent d’aller entretenir sa voiture au garage», lance M. Gallant à la blague. En consommant davantage d’aliments antioxydants et alcalinisants crus (des légumes verts riches en fibres, par exemple), on réduit l’acidité des organes. Des tisanes, des teintures et du psyllium (un laxatif naturel) viennent compléter le programme, qui agit particulièrement sur le système digestif. On suggère aussi d’éviter les produits à base de blé et les produits laitiers. Plusieurs sujets sont abordés au fil des rencontres de groupe, de la biochimie du corps humain aux bienfaits du vinaigre de cidre de pomme.

«Un régime, ça ne marche pas»

Mathieu Gallant se défend bien de promouvoir un régime minceur. Il observe que plusieurs personnes qui suivent l’atelier de détoxification ont le goût de poursuivre l’expérience en observant des changements. «C’est un défi, c’est certain. À chaque rencontre, on accompagne les participants pour les aider à mieux comprendre leur corps et à bien s’alimenter les autres jours.» Il souligne qu’après quelques semaines, un sentiment de légèreté s’installe et les participants remarquent une augmentation de leur vitalité.

C’est le cas de Marie-Danièle, artiste-peintre de 46 ans qui vivait avec un problème d’eczéma depuis plusieurs années. Elle souhaitait apprendre à se guérir elle-même, sans aller voir des spécialistes. «L’atelier m’a donné le pouvoir de prendre ma santé en main et de comprendre comment le corps se régénère.» Déjà intéressée par l’alimentation, elle affirme que c’est le changement de mentalité qui s’est opéré qui a été le plus bénéfique. En consommant plus de smoothies et de jus verts, elle remarque aussi qu’elle a plus d’énergie et de vitalité. Elle a confiance qu’elle pourra régler son problème d’eczéma grâce à l’alimentation vivante.

Tendance internationale

Montréal n’est pas la seule ville à succomber à l’engouement détox. À New York, le restaurant The Juice Press offre des kits de détoxification d’un, trois et cinq jours, en plus de séminaires et de cours de nutrition. La philosophie de l’endroit est ancrée dans celle du nutritionniste Fred Bisci, qui croit qu’un régime santé dépend davantage des aliments qu’on évite plutôt que de ceux qu’on invite dans notre assiette. Dans le quartier Venice, de Los Angeles, le commerce The Detox Market offre les meilleurs produits bios pour nettoyer les organes, en plus de produits pour la peau 100% naturels.

voir l’article sur le site de La Presse

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